Pilotage & KPI

17 KPI logistique et métriques d’entrepôts à suivre

Voici un fait intéressant : dans 80 % des prises de contacts avec Reflex, les entreprises placent les KPIs logistiques et le besoin de tableaux de bord parmi leurs TOP priorités.

Un chiffre que l’on vous partage car il n’est en rien dû au hasard.

Il nous montre bien à quel point la logistique et même supply chain ne se limite plus à livrer des commandes. Elle peut devenir un véritable avantage concurrentiel sur des marchés compétitifs.

Les KPIs et métriques sont donc vos meilleurs alliés pour un pilotage de l’activité, de l’entrepôt et du réseau de précision, pour identifier les points d’inefficacité, optimiser vos ressources et ROI WMS.

Le défi, c’est de savoir lesquels suivre… et comment les interpréter.

Pas sûr de savoir par où commencer ? Ce guide est là pour vous aider.

Comment identifier un bon KPI logistique à suivre ?

Bonne nouvelle : vous n’avez pas besoin de suivre tous les indicateurs logistiques ou supply chain.

Il suffit d’identifier ceux qui auront le plus d’impact sur l’optimisation de votre entrepôt et vos objectifs de performance.

Voici trois critères simples pour vous aider à faire le tri :

  • Alignement stratégique : chaque KPI doit répondre à un objectif business clair. Réduire les coûts, améliorer la satisfaction client ou optimiser vos ressources ;
  • Capacité d’action : un bon KPI est actionnable. Il met en lumière des leviers concrets sur lesquels vos équipes peuvent intervenir rapidement ;
  • Fiabilité des données : un indicateur n’a de valeur que si les données qui l’alimentent sont précises, actualisées et facilement accessibles via votre WMS, vos autres solutions logistiques ou vos outils de BI.

Pour vous simplifier la tâche, nous avons regroupé les 17 KPIs incontournables en quatre catégories : performance opérationnelle, qualité, coûts et satisfaction client.

17 KPIs logistiques indispensables à suivre

Passons maintenant aux choses sérieuses : quels indicateurs logistiques devriez-vous mesurer ?

Commençons par les KPI de performance opérationnelle.

1.Taux de service

Le taux de service est le baromètre de la fiabilité de votre chaîne logistique.

Cet indicateur mesure votre capacité à livrer des commandes complètes et dans les délais annoncés. Autrement dit, il indique à quel point vous respectez vos engagements envers vos clients.

Un taux élevé ? Cela signifie que vos processus sont optimisés, votre WMS est efficace et vos équipes sont alignées. C’est la garantie de clients satisfaits, moins de retours et une meilleure fidélisation.

Et on le sait : fidéliser un client coûte moins cher que d’en conquérir un nouveau.

Comment le calculer ?

(Nombre de commandes livrées dans les délais et en intégralité ÷ Nombre total de commandes) × 100.

2. On-Time In-Full (OTIF)

L’OTIF, c’est l’indicateur sans compromis.

Vos commandes sont-elles livrées à l’heure et complètes ? Il suffit qu’un produit manque ou qu’une livraison prenne du retard pour que votre score en souffre.

Un bon score OTIF reflète une logistique fluide : préparation des commandes efficace, gestion des stocks rigoureuse et transport bien coordonné. C’est un KPI précis qui montre votre capacité à répondre aux attentes de vos clients.

Calculer l’OTIF :

(Nombre de commandes livrées à temps et complètes ÷ Nombre total de commandes) × 100.

Concernant l’OTIF, on vous recommande le retour d’expérience de Vente-unique.com, qui partage son utilisation de ce KPI en lien avec le Labour Management.

3. Temps de cycle de commande

Un cycle court signifie que vos processus sont bien huilés, que votre WMS est efficace et que vos équipes travaillent en harmonie. À l’inverse, un temps de cycle long peut révéler des goulots d’étranglement, des problèmes de coordination ou des processus à optimiser.

Comment l’évaluer ?

(Date/heure d’expédition − Date/heure de réception de la commande)

En suivant ce KPI, vous pouvez détecter les points de friction dans votre chaîne de traitement et améliorer la satisfaction client en réduisant les délais.

À combiner avec : le Lead Time Cycle pour une vision globale des délais et l’efficacité des équipes pour identifier les opportunités d’optimisation interne.

4. Lead Time Cycle

Voilà un indicateur dont on entend souvent parler.

Le Lead Time Cycle mesure le temps total entre la réception d’une commande et sa livraison finale chez le client.

Quand ce délai s’allonge, cela peut indiquer des goulets d’étranglement dans vos processus internes ou des problèmes avec vos transporteurs. Un Lead Time court, en revanche, est un signe de fluidité dans votre chaîne logistique.

Comment le mesurer ?

(Date de livraison au client – Date de réception de la commande)

Pour affiner votre analyse, croisez les données de votre WMS avec, si disponible, les données d’un outil de visibilité. Cela vous aidera à identifier précisément où se situent les ralentissements.

Prenons l’exemple d’un retailer de jouets : en période de fêtes, un retard de 1 à 2 jours peut suffire à faire chuter drastiquement la satisfaction client. Ce type de secteur, très sensible aux délais, illustre parfaitement l’importance d’un Lead Time maîtrisé.

5. Temps de mise en stock

Ce KPI mesure le temps qu’il faut pour que les marchandises, une fois reçues, soient prêtes et rangées dans l’entrepôt.

Plus ce temps est court, plus vos produits sont disponibles rapidement pour la préparation des commandes.

Un délai trop long peut indiquer des problèmes d’organisation à la réception, des procédures inefficaces ou des ressources mal allouées. À l’inverse, un temps de mise en stock rapide améliore la disponibilité en temps réel des produits et la précision des inventaires.

Calcul :

(Heure de rangement effectif – Heure d’arrivée en zone de réception)

Associez ce KPI à la précision de l’inventaire et au taux d’erreur de picking pour obtenir une vision complète de l’efficacité de votre gestion de stocks et l’optimiser.

6. Cross-Docking Time

Le Cross-Docking Time mesure combien de temps vos marchandises passent entre le quai de réception et celui d’expédition, sans passer par la case stockage. Plus ce temps est court, plus vos flux sont efficaces.

Un cross-docking réussi permet de réduire les coûts de stockage et d’accélérer la livraison des produits. Si ce temps s’allonge, cela peut signaler des problèmes de coordination entre la réception et l’expédition ou des goulets d’étranglement physiques dans l’entrepôt.

Comment l’évaluer ?

(Temps de déchargement + Temps de rechargement – Temps d’attente)

Ce KPI est particulièrement utile pour les marchandises à rotation rapide ou les livraisons urgentes. Surveillez-le en parallèle avec le taux de service et le Lead Time Cycle pour une vue d’ensemble sur l’aspect « réactivité » de la chaîne logistique.

7. Taux d’utilisation ou de remplissage de l’entrepôt

Le taux d’utilisation de l’entrepôt mesure la part de votre espace de stockage effectivement exploitée par rapport à la capacité totale disponible.

En d’autres termes, il vous indique si vous utilisez votre entrepôt à son plein potentiel ou si vous payez pour stocker… de l’air.

Un entrepôt sous-utilisé, c’est de l’argent gaspillé. Mais à l’inverse, un espace saturé peut compliquer les opérations, ralentir la manutention et augmenter les erreurs. Ce KPI vous aide à trouver le bon équilibre entre efficacité et rentabilité.

Pour le calculer, utilisez cette formule :

(Surface ou volume utilisé ÷ Surface ou volume total disponible) × 100

L’analyse de ce KPI est encore plus précise si vous suivez son évolution dans le temps. L’utilisation de l’espace peut varier selon les périodes : début de semaine, fin de mois ou pics saisonniers.

Pensez à historiser vos données et à utiliser des outils de Business Intelligence (BI) pour repérer des tendances et ajuster la configuration de votre entrepôt.

8. Efficacité des équipes

L’efficacité des équipes mesure la productivité de vos collaborateurs en entrepôt : combien de commandes sont préparées, combien de lignes sont traitées, combien d’unités sont déplacées.

Un entrepôt qui tourne est souvent lié à des équipes performantes, des délais respectés et des coûts optimisés. Mais attention, un rythme soutenu n’est pas toujours synonyme de qualité : l’idéal est de trouver l’équilibre entre rapidité et précision.

Cet indicateur est très utile pour les e-commerçants ou pour les 3PL, qui eux, peuvent comparer leur performance aux objectifs contractuels de leurs clients.

Il aide également à mesurer l’impact de réorganisations, de réimplantation picking, de nouveaux processus ou de l’intégration d’outils comme un WMS.

Comment suivre ce KPI ?

(Nombre de commandes ou lignes traitées / Nombre d’heures de travail par employé)

9. Temps d’arrêt des équipements

Le temps d’arrêt des équipements mesure combien de temps vos outils de manutention (convoyeurs, chariots élévateurs, systèmes automatisés) restent hors service, que ce soit pour des pannes, de la maintenance ou d’autres interruptions.

Des équipements à l’arrêt trop souvent, c’est une chaîne logistique qui ralentit, des délais de livraison qui s’allongent, et des coûts qui augmentent. Ce KPI est donc indispensable pour suivre la fiabilité de vos infrastructures.

Comment le mesurer ?

(Temps total d’arrêt sur une période ÷ Temps de fonctionnement prévu) × 100

Un suivi régulier de ce KPI vous aidera à anticiper les besoins de maintenance préventive et à améliorer la continuité de vos opérations.

Passons maintenant aux KPIs liés à la qualité logistique.

10. Précision des commandes

Le KPI de précision des commandes mesure la part de commandes livrées sans aucune erreur. Pas de produits manquants, de références incorrectes ou de quantités inexactes.

Pourquoi le suivre ? Parce qu’une commande précise évite les retours, réduit les coûts de correction et renforce la confiance de vos clients. Une bonne précision reflète l’efficacité de vos processus de picking et la rigueur de votre gestion des stocks.

Voici comment le calculer :

(Nombre de commandes sans erreurs ÷ Nombre total de commandes) × 100

Bien que proche de l’OTIF, cet indicateur se concentre uniquement sur la qualité de la préparation des commandes, sans tenir compte des délais de livraison.

11. Taux d’erreur de picking

Le taux d’erreur de picking est l’un des indicateurs les plus révélateurs de l’efficacité de vos opérations en entrepôt. Il mesure la fréquence des erreurs lors de la préparation des commandes, que ce soient des produits incorrects, des quantités inexactes ou des articles prélevés aux mauvais emplacements.

Chaque erreur de picking se traduit par des retours, des corrections coûteuses, et surtout, une baisse de la satisfaction client. Un faible taux d’erreur reflète des processus bien structurés, des équipes formées et un WMS optimisé.

Voici comment le calculer :

(Nombre d’erreurs de picking ÷ Nombre total de prélèvements) × 100

12. Précision de l’inventaire

La précision de l’inventaire est un KPI logistique indispensable. Cet indicateur mesure l’exactitude entre les stocks réels en entrepôt et les données enregistrées dans votre système WMS.

Un inventaire précis permet d’éviter les ruptures de stock, de limiter les surstocks et d’améliorer l’efficacité des réapprovisionnements.

Moins il y a d’écarts d’inventaire, plus vos processus logistiques sont fiables et performants.

Voici comment le calculer :

(Nombre d’articles correctement enregistrés ÷ Nombre total d’articles vérifiés) × 100

Après ces indicateurs de qualité, voyons les KPIs économiques.

13. Rotation des stocks

La rotation des stocks vous aide à savoir à quelle vitesse vos produits entrent et sortent de l’entrepôt. Plus ça tourne vite, mieux c’est : cela signifie moins de produits qui dorment sur les étagères et moins de coûts de stockage.

Un bon taux de rotation indique une gestion des flux efficace, réduit les risques de surstockage ou d’obsolescence, et optimise l’utilisation de l’espace. Si vos stocks stagnent, c’est le signe qu’il faut revoir vos stratégies d’approvisionnement ou vos prévisions de ventes.

Formule de rotation des stocks :

(Coût des marchandises vendues ÷ Stock moyen)

Ce KPI est encore plus puissant lorsqu’il est croisé avec le coût de possession des stocks. Ensemble, ils vous offrent une vision complète de la gestion et de la rentabilité de vos stocks.

14. Coût de possession des stocks

Le coût de possession des stocks vous révèle combien vous coûte vraiment le stockage de vos produits.

Ce KPI prend en compte l’assurance, la dépréciation des marchandises, le coût de l’espace occupé, la main-d’œuvre… bref, tout ce qui grignote vos marges pendant que vos produits dorment.

Un coût trop élevé ? Cela peut signaler des stocks mal anticipés ou des produits qui stagnent inutilement en entrepôt. En gardant un œil attentif sur ce KPI, vous pourrez ajuster vos niveaux de stocks et réduire les dépenses inutiles.

Pour le calculer :

(Coûts totaux de stockage sur une période ÷ Valeur moyenne des stocks) × 100

15. Coût par commande

Le coût par commande vous indique combien vous dépensez en moyenne pour traiter une commande, de la réception à l’expédition.

C’est un indicateur précieux pour savoir si vos opérations sont rentables ou s’il y a des marges de progression.

Un coût trop élevé peut révéler des inefficacités dans vos processus, un usage sous-optimisé des ressources ou des frais logistiques excessifs. L’objectif est d’identifier des leviers pour réduire ces coûts sans compromettre la qualité du service.

Comment l’évaluer ?

(Coûts totaux opérationnels ô Nombre total de commandes traitées)

Pour une vision plus complète, associez ce KPI à l’efficacité des équipes et au taux d’utilisation des ressources. Les données issues d’outils de Labour Management peuvent aussi vous aider à affiner votre analyse.

Pour finir cette liste exhaustive, voici 2 KPIs de satisfaction client.

16. Taux de commandes en attente

Servir la commande avec le stock le plus proche du client.

Le taux de commandes en attente indique combien de commandes sont retardées ou non traitées dans les délais prévus. C’est un indicateur important pour identifier les goulots d’étranglement dans votre chaîne logistique.

Quand ce taux grimpe, cela peut signaler des problèmes de réapprovisionnement, des ruptures de stock ou des inefficacités dans le traitement des commandes. Un suivi régulier vous aide à ajuster vos processus pour garantir des livraisons dans les temps.

Calculez-le ainsi :

(Nombre de commandes en attente ÷ Nombre total de commandes) × 100

Pour une analyse plus poussée, associez ce KPI aux données de votre ERP ou d’un OMS. Cela vous permet d’avoir une vision à 360° des stocks et d’optimiser la préparation des commandes.

17. Taux de retour

Le taux de retour mesure combien de produits sont renvoyés après leur expédition. C’est un indicateur important pour comprendre les problèmes de qualité, d’erreurs de préparation ou de non-conformité aux attentes des clients.

Si ce taux est élevé, cela peut signaler des erreurs de picking, des défauts produits ou des problèmes d’emballage. En le suivant de près, vous pouvez identifier les causes et ajuster vos processus pour réduire les coûts liés aux retours.

Pour le calculer :

(Nombre de produits retournés ÷ Nombre total de produits expédiés) × 100

Suivre ces KPI avec un WMS

Cette liste de 17 indicateurs vous permettra de piloter avec précision votre entrepôt mais aussi d’avoir un impact sur votre réseau logistique et votre supply chain.

Mais si vous êtes comme nous, vous vous dites probablement :

Comme puis-je assurer un suivi efficace ? Comment puis-je me concentrer sur l’analyse en ayant confiance en mes données ?

C’est exactement sur cette consolidation de données et reporting qu’un WMS va vous apporter encore plus de valeur.